Le Clos des Buis
LIEU
Situé à côté du musée d'Art Sacré, le Clos des Buis abrite l'ancien presbytère de la commune.
Le Clos des Buis, au nord du bourg de Saint-Lumine-de-Coutais, est constitué d'un ensemble comprenant la cure qui date du début du XVIIIème siècle, l'ancienne cure (dépendances actuelles avec le four à pain), la chapelle Notre-Dame du Chatelier et le jardin.
Le tout est entouré de murs et s'ouvre sur le bourg par un porche que surmonte une magnifique glycine.
Le cimetière paroissial jouxte cet ensemble à l'ouest.
Ce domaine, autrefois à usage clérical, occupe l'emplacement d'une villa gallo-romaine. Le terme de « chatelier » évoque d'ailleurs cette origine antique par interprétation du souvenir de cet établissement gallo-romain comme étant un petit camp romain, castellum en latin.
Le buis, arbre sacré dans l'antiquité, tant chez les Gaulois que chez les Romains, symbole d'éternité par son feuillage persistant et son bois dur, est souvent présent sur les sites des villas gallo-romaines. Ici, il se présente sous forme d'une haie composée d'une douzaine de souches située le long du mur nord du cimetière. Ces buis arborescents atteignent une hauteur de huit à neuf mètres. Ce qui est assez exceptionnel en France.
A un mètre du sol, leur circonférence peut atteindre un mètre également. Aux dires d'experts, seules les souches sont bimillénaires, mais les branches-troncs que l'on voit sont cependant vieilles de plusieurs siècles. Le buis a de tout temps été exploité par l'homme pour la qualité de son bois. Ce bois, de couleur jaune citron, est d'une dureté remarquable et compte parmi les bois les plus denses du règne végétal. Sa structure très fine et d'un beau poli le destine à de multiples usages pour la tabletterie, la gravure sur bois et la fabrication d'instruments de musique. Par tournage, on en faisait des quilles, des toupies ou des navettes de tisserand.
A Saint-Lumine, on s'en servait également pour fabriquer des manches d'outils. Le buis est aussi largement utilisé comme menu branchage pour la bénédiction des Rameaux puis ramené dans les foyers où il orne les crucifix domestiques. Cette allée de buis arborescents a été classée au titre des monuments naturels par un arrêté en date du 17 mars 1936.